Mondialisation des échanges, nouvelle forme d’esclavage économique

 

 

Oyez, braves gens, oyez ….

 

Plus c’est gros, plus ça marche !

Avec la mondialisation des échanges, on a développé une nouvelle forme d’esclavage économique des masses laborieuses au plus grand profit des puissants de ce monde. A l’insu de tous, ce qui n’est pas une mince performance !

En matière d'échanges internationaux, il existe une règle fondamentale que les initiés ne peuvent ignorer, mais dont ils ne veulent pas tirer les conséquences.

Quand il y a un exportateur dans un pays, il y a un importateur dans un autre pays, et comme la valeur de l'échange est la même pour les deux parties, on peut avancer qu'à l'échelle de la planète, les exportations sont égales par définition aux importations, ce qui veut dire en clair que l’exportation des uns ne peut pas se réaliser sans l’importation des autres.

Peut-on en déduire pour autant qu'il n'existe pas d'autre croissance qu'intérieure? C'est la question capitale qui se pose à tous les pays.

De la règle exposée ci-dessus, découle une autre égalité, c'est que :

A la somme des balances bénéficiaires d'un ensemble de pays correspond par symétrie la somme des balances déficitaires de l'ensemble des autres pays. Comme chacun de ces derniers s'efforce naturellement de réduire l'endettement généré par le déséquilibre de ses échanges extérieurs, créant ainsi une situation conflictuelle, on comprend pourquoi les soldes des balances commerciales restent voisins de zéro. Le cas des Etats-Unis paraît bien être l'exception qui confirme cette règle.

La Grèce, pour ne citer qu'elle, subit les effets dramatiques de cette règle. Depuis le début du siècle, elle a notamment importé d'Allemagne, de France et des Etats-Unis, des armements - parfaitement inutiles, si l'on prend en considération l'Union Européenne faite pour la protéger - pour des dizaines de milliards d'euros. Elle a émis de la monnaie qui a fait grimper sa dette souveraine dont elle doit maintenant s'acquitter sous le prétexte qu'elle a dépassé les critères de Maastricht !

Ainsi donc, la croissance dont bénéficient certains pays du fait d’excédents commerciaux extérieurs a pour contrepartie des pertes de croissance résultant des déficits commerciaux des autres pays, ce qui signifie que la croissance des uns se fait, toutes proportions gardées, au détriment de celle des autres.

L’examen des statistiques des principaux pays industrialisés montre que le solde des échanges extérieurs, en moyenne, entre pour une faible part dans la richesse nationale (PIB) quand il n’est pas négatif (3% en plus ou en moins).

En théorie donc, on ne peut attendre de développement significatif d'un ensemble en agissant sur une faible fraction de celui-ci d'autant que cette fraction peut être positive ou négative.

Il faut ajouter de plus - on l'a vu avec la loi macroéconomique - que 2 ou 3 points de PIB peuvent "plomber" ou redresser la croissance nationale.

Alors, il est vain de croire que tout le monde peut exporter sans limite, ce qui n’empêche pas les gouvernements de tous les pays d’encourager leurs entreprises à exporter. Et celles-ci de se précipiter à l’assaut de parts de marché à l’étranger, non sans succès, il faut bien le dire.

 

C’est la première imposture.

Car il apparaît de plus en plus clairement que les multinationales font leurs profits sur le dos des populations nationales.

On devrait commencer à comprendre que les délocalisations ne sont que les conséquences de cette politique vaine et stérile, véritable supercherie planétaire. On devrait commencer à comprendre que l’importation de produits fabriqués par des malheureux payés avec une poignée de riz a pour effet d’importer leur misère chez nous. Mais quel aveuglement est donc le nôtre !

Comment peut-on croire que l’on peut donner du travail à plus d’un milliard d’individus (ce n’est pas rien) sans conséquence sur nos salariés ? Il faut être sérieusement dérangé pour le penser !

Et puis, braves gens, comprenez-vous pourquoi on s’acharne à donner du travail aux autres quand nous pourrions le faire nous-mêmes ? Il faudra bien produire et couvrir les besoins de ceux qui sont aujourd’hui encore dans la misère. De la folie des hommes qui nous dirigent, il n’y a rien à comprendre.

Sur les marchés, en raison d’une concurrence acharnée, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, pour vendre il faut être compétitif et pour être compétitif il faut réduire les coûts de production. Mais pour réduire les coûts de fabrication, il faut mécaniser à outrance, réduire les salaires (ou tout au moins les contenir) et produire inéluctablement des chômeurs.

L’argument largement employé pour faire admettre les bienfaits du libre-échange consiste à dire que les premiers bénéficiaires des baisses de prix sont les consommateurs. Mais ce que l’on oublie de nous dire, c’est que les prix faisant les revenus puisque le produit national est égal au revenu national, les baisses de prix conséquence de la concurrence entraînent mécaniquement des baisses de revenus.

Mais, braves gens, ne croyez pas qu’ils baissent pour tout le monde !

 

C’est la deuxième imposture.

C’est qu’en effet, les hommes politiques, les chefs d’entreprise et d’une manière générale tous ceux qui ont le pouvoir de fixer les prix et ceux qui les servent ne sont évidemment pas concernés par la baisse des revenus puisqu’ils sont les premiers à se servir (ainsi, nos députés et membres du gouvernement, par exemple). Ceux-là et ceux-là seulement gagnent sur les deux tableaux ! Leur pouvoir d’achat s’améliore à la fois par la hausse de leur revenu et par la baisse de leurs dépenses, excepté toutefois les produits de luxe.

Il n'est donc pas surprenant de constater que ce sont les plus nombreux qui sont les plus touchés, c'est-à-dire les revenus les moins élevés, ceux des masses laborieuses (consommateurs comme les autres), ce qui explique largement le creusement du fossé qui sépare à nouveau les riches et les pauvres.

La mondialisation des échanges est donc bien une nouvelle forme d’esclavage économique.

Comment sortir nos élites de la léthargie dans laquelle elles sont plongées ? Sont-elles complices du sort qui nous est fait ?

La foule gronde …

 

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